Erreurs de casting en série
En voulant attirer à lui des vedettes du show-biz venues d'horizons différents, Nicolas Sarkozy avait certainement voulu compléter un plan de communication déjà bien échafaudé. Malheureusement, et malgré le nombre pléthorique de conseillers qui gravitent autour du Président de l'UMP, il semblerait que son Directeur de casting se soit un peu vautré dans ses derniers choix. Nous passerons rapidement sur Doc Gynéco dont la presse a rappelé les paroles de certaines chanson qui invitaient à la violence contre les forces de l'ordre. Dans ces conditions, l'alliance du rappeur et du premier flic de France fait plutôt désordre et certains syndicats de policiers n'ont pas hésité à s'en émouvoir.
Ensuite, c'est la présence de Pascal Sevran au meeting de Périgueux qui avait retenu l'attention des militants venus applaudir leur leader. Mais les récentes déclarations du "découvreur de talents" ont fait tâche sur le tableau. En préconisant la stérilisation de la moitié de la planète, Monsieur Sevran s'est totalement discrédité et a affiché un visage bien peu reluisant. Même si, depuis, il a présenté ses excuses, on sait que ce n'est que sur injonction de la Direction de France 2 qui le menaçait de retirer son émission de l'antenne s'il persistait dans ses déclarations fascisantes.
Et puis, il y a notre Johnny national dont on savait que la principale préoccupation de ces derniers mois était de mettre en oeuvre son évasion fiscale. En annonçant qu'il avait décidé de s'installer en Suisse parce qu'il en avait "marre de payer des impôts", Johnny a "allumé le feu"... pour de bon cette fois-ci. Ce manque de patriotisme ne va pas de pair avec le soutien qu'il apporte à la candidature du Président de l'UMP. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que contrairement à la déclaration de Jacques Chirac qui, même s'il apprécie l'artiste, "regrette le comportement du citoyen", Nicolas Sarkozy a préféré défendre son nouveau fan. Il s'agit d'une prise de position particulièrement maladroite pour un homme qui n'a que la France à la bouche dans ses discours de campagne. Sur le plan de l'exemplarité, on aurait pu espérer mieux.