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11 janvier 2007

Le soutien d'Alain Juppé à la loupe

Jupp__30_01_04Sur son blog-notes, Alain Juppé a publié, le 9 janvier, une contribution dont le titre, "Pourquoi je soutiens Nicolas Sarkozy", nous laisse sur notre faim. Bien entendu, la position de l’ancien Premier Ministre de Jacques Chirac est tout à fait respectable mais, malgré toute l’admiration que nous vouons à Alain Juppé, certains passages de son message nous semblent loin d’être convaincants lorsqu’on les compare avec les propos ou les actes du Président de l’UMP. Aussi, c’est avec beaucoup de déférence que nous relevons quelques incohérences dans ce message de soutien auquel nous nous permettons, en toute amitié, d’ajouter nos propres observations.

(…) J’ai envie d’exprimer moi-même, et d’entendre de la part des candidats, un certain nombre d’idées auxquelles je crois. Et d’abord l’amour de la France. De ce qu’elle est, de ce qu’elle doit demeurer. Je crois à la vertu de fidélité, y compris chez les peuples (côté fidélité, il est vrai que Nicolas Sarkozy a fait ses preuves. Alain Juppé a t-il oublié la campagne présidentielle de 1995 ? Sans parler des incessantes critiques distillées par Nicolas Sarkozy depuis 2002 et visant à la fois le Président de la République et le Gouvernement… auquel il appartient pourtant ?)

Je crois en une France fidèle à elle-même. Fidèle à son histoire, à sa culture, à sa langue, à ses valeurs (…) (la discrimination positive fait elle-partie des valeurs qu’évoque Alain Juppé ?…).

Fidélité de la France encore à sa vocation européenne et internationale : faire entendre une voix libre, qui parle de paix, de coopération, de développement, de justice, de gouvernance mondiale plutôt que de confrontation ou de coercition. (…) (bel hommage à la politique étrangère de la France telle que l’a conduite le Président Chirac depuis son élection et dont le point d’orgue fut certainement l’intervention du Ministre des Affaires Etrangères - … un certain Dominique de Villepin - à l’ONU, le 14 février 2003, défendant, avec courage et conviction, la position française contre l’intervention militaire américaine en Irak).

Voilà quelques-uns des sujets dont j’aimerai voir débattre les candidats à la prochaine élection présidentielle.

Dans ma famille politique, Nicolas Sarkozy s’est déjà exprimé sur certains d’entres eux. J’ai partagé plusieurs de ses analyses ou de ses projets (…) Il lui appartient maintenant de préciser son projet présidentiel, par exemple : sur le fonctionnement de nos institutions (on sait déjà que le futur candidat soutenu par l’UMP souhaite dénaturer la philosophie du régime institutionnel voulu par le Général de Gaulle), sur le nécessaire effort de défense de la France (on se souvient de la confrontation entre Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense, et Nicolas Sarkozy lorsqu’il était Ministre de l’Economie et des Finances, sur les arbitrages budgétaires en faveur des armées… et qui avait valu une mise au point cinglante de la part du Président de la République lors d’une de ses traditionnelles interventions du 14 juillet : "je décide, il exécute") ou sur la spécificité de sa politique étrangère (que Nicolas Sarkozy s’est permis de qualifier "d’attitude arrogante" lors d’un voyage aux Etats-Unis).

Le choix d’un candidat, c’est le choix d’un projet. C’est aussi le choix d’une personne. Je connais bien Nicolas Sarkozy, depuis longtemps. Je connais ses forces et ses faiblesses, comme il connaît les miennes. J’apprécie sa capacité d’agir. Il en a fait la démonstration depuis 2002. C’est un atout majeur pour conduire une grande Nation dans un monde turbulent. Il y faut aussi la capacité de rassembler (recueillir le plébiscite de 300.000 militants n’est certainement pas une preuve de la capacité à rassembler les français dans leur diversité et jeter à la vindicte populaire certaines catégories – les juges, les "patrons voyous", les jeunes, les fonctionnaires – ne correspond pas à l’esprit de responsabilité qui doit prévaloir lorsqu’on veut accéder aux fonctions suprêmes), qui implique le refus de toute forme d’intégrisme (à entendre les commentaires des porte-flingues du Ministre de l’Intérieur, on se demande si ça ne ressemble pas, parfois, à de l’intégrisme), le sens de l’écoute et le respect du point de vue d’autrui (Michèle Alliot-Marie a pu apprécier cette capacité à accepter les divergences de vues lorsqu’elle s’est faite huer par les cadres de l’UMP lors d’un bureau politique ou par les militants sarkozystes au cours d’un forum régional). Nicolas Sarkozy veut et peut rassembler (comme quoi, vouloir n’est pas toujours pouvoir...).

Le temps du débat interne à notre famille politique est maintenant clos (mais ce débat avait-il déjà été ouvert ?). Comme je l’ai affirmé à plusieurs reprises, ces dernières semaines, seul Jacques Chirac, du fait de sa fonction, ne saurait être tenu par des procédures de parti. S’il choisissait d’être candidat, une situation nouvelle serait alors créée, qu’il appartiendrait à chacun d’analyser (Ouf ! Tout n’est donc pas plié. Il existerait donc une vie politique hors de l’UMP. C’est rassurant). 

Pour l’heure, l’UMP va se prononcer. Pour ma part, et pour les raisons que je viens de dire, j’ai décidé d’apporter mon soutien à Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé – Blog Notes du 9 janvier 2007 

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Commentaires
L
Nicolas Sarkozy sera officiellement demain le candidat de l’UMP pour la prochaine élection présidentielle. Cette décision est extrêmement sérieuse et réfléchie, et son engagement est total et déterminé.<br /> <br /> Etre candidat à la plus haute fonction de la République, ça n’est pas une décision prise à la légère, sur la base de sondages temporaires. Etre candidat, c’est le choix d’une vie, c’est accepter la mission de diriger la France, la protéger et en faire ressortir le meilleur.<br /> <br /> Face à la candidate des jolis sourires, des beaux slogans et des idées creuses, Nicolas Sarkozy est le seul capable d’apporter à la France le dynamisme dont elle a besoin, le rayonnement international qu’elle mérite et la sécurité à laquelle elle a droit.<br /> <br /> Il ne faut pas s’y tromper : Nicolas Sarkozy est le seul en position de rassembler la droite et le centre, puis toutes les Françaises et tous les Français. Là où Ségolène Royal veut "battre la droite", Nicolas Sarkozy veut "faire gagner la France". Il est une chance pour la France, sachons la saisir !<br /> <br /> Louis BAPTISTE
J
Ce n'est pas à la loupe, mais à la louche que Fabien balance, et pour parler de balance, de mémoire, il semble un multi carte. Oublier Juppé, enterrer Chirac, railler de Villepin, gommer Alliot-Marie, gaspiller une énergie pour perdre des voix, voilà une stratégie réductrice. Sachez que des pourcentages soustraits par conviction, par admiration, par fidélité sont plus certains que des promesses arrachées par la rogne que vous déployez. Je voudrais bien savoir le nom de votre candidat.. en 81, de votre favori en 2004..et de votre alibi en 2008 ?je doute aussi de votre mémoire, elle est formatée.Je suis curieux et vais aller sonner chez RJVR, Pascal a raison, rentrer dans le rang..c'est d'un comique des pays de l'Est,ou de fin de semaine, vous venez de lui rentrer dans le chou.
L
A quoi jouez-vous, et dans le rôle de l'amnésique qui mérite l'oscar ?. Se permettre de donner des leçons et ne se servir du passé, du rétroviseur, que de façon cyclique et télécommandée indique une hésitation masquée par un enthousiasme factice. Vous semblez oublier l'accueil réservé à Sarko du temps de Juppé, vous gommez les hostilités mémorisées qui se sont transformées en embrassades, les amitiés trahies, les ambitions, les caméléons. D'autres rejoignent Sarko, par défaut , l'expression est à géométrie variable, suivant l'humeur... Comment se tromper ainsi, et tirer dans ce qui semble être un même camp .Quel crédit accorder à un ticket commun, quand tout semble vous séparer. Vos retrouvailles éventuelles sont dignes des soldes. J'ai trouvé J Chirac en super forme et vous???<br /> il ne faut pas s'acharner à vouloir le coller à la retraite, ayez au moins de l'éducation de la classe, dans votre impatience.Petit ping-pong entre vous, moi je préfère le vrai foot.N'oubliez pas le vote protestataire, abaisser les arguments de nos amis ne favorise pas les engagements escomptés, méfiez vous des propos de vestiaire, je suis étonné de votre déballage.
R
Chers compagnons, <br /> <br /> Plus que jamais, le temps est venu de se rassembler pour passer à l'action. Nous souhaitons agir pour appeler et soutenir une vraie candidature de rassemblement de toutes les sensibilités républicaines. Pour peser sur le débat, nous devons nous structurer. Nous avons besoin de vous ! <br /> <br /> Rejoignez-nous pour préparer la suite des évènements et enclencher une nouvelle dynamique ! Rendez-vous dimanche 14 janvier à partir de 15h00 au CAFE Pavillon Baltard au 9, rue Coquillière Paris 1er (métro Les Halles). <br /> <br /> Ensemble et mobilisés, nous pouvons créer une nouvelle dynamique pour cette campagne présidentielle. <br /> <br /> N'hésitez pas à faire passer cet appel le plus largement possible. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. <br /> <br /> Amitiés républicaines. <br /> <br /> "Le Rassemblement des Jeunes pour la Vème République" <br /> RJVR<br /> P.S. notre but c'est le rassemblement, ouvert à tous..... <br /> Pour nous contacter: r-j-v-r@hotmail.fr
P
Mon cher Fabien,<br /> <br /> Je connais ton engagement pour l’UMP sur notre département et je crois avoir déjà eu l’occasion de te dire, et même de t’écrire, toute l’admiration que j’ai pour ton dévouement et le dynamisme dont tu fais preuve dans ton action militante. Pour autant, permets à ceux qui considèrent qu’au delà des idées (même s’il existe, sur ce plan aussi, de grandes divergences de vues), la personnalité de celui ou celle qui se présente à nos suffrages ait au moins autant d’importance s’agissant de l’élection à la fonction suprême. Je pense avoir pris mes responsabilités vis à vis des militants de mon canton en démissionnant des fonctions qui m’avaient été confiées depuis 2001. Mon retrait était aussi une preuve de loyauté vis à vis d’un parti dont je sais qu’il est désormais très majoritairement rallié à la candidature de son Président (mais puisque tu parles de mémoire courte, rappelle toi que cela n’a pas toujours été le cas… y compris au sein de notre fédération). Mais que veux-tu, mes convictions comptent plus pour moi que les postes au sein d’un parti et je sais que la position que je défends ne peux m’attirer que des inimitiés. <br /> <br /> Je cependant répondre à quelques uns de tes commentaires et je te propose de les reprendre dans l’ordre chronologique de ton message.<br /> <br /> - La mauvaise foi ? A quel moment ai-je fait preuve de mauvaise foi (sauf, bien sûr à penser que toute idée divergente ne peut être que qualifiée de mauvaise foi),<br /> <br /> - La haine contre le Président de l’UMP ? Aucune haine en ce qui me concerne mais une conception diamétralement opposée de celle que prône Nicolas Sarkozy et une incompréhension profonde face à la thématique de rupture venant d’un membre du gouvernement,<br /> <br /> - Vouloir à tout prix que la gauche gagne ? Il ne t’aura pas échappé que certains de mes billets sont orientées contre le Parti Socialiste et contre sa candidate. <br /> <br /> - Les reproches de trahison faits à Nicolas Sarkozy ? Alors là, oui, je reconnais que, de mon point de vue, les attaques incessantes contre le Chef de l’Etat et contre le Gouvernement, qu’elles émanent du Président de l’UMP lui même ou de sa garde rapprochée (Fillon, Devedjian, Hortefeux, Morano, Paillé,…) démontrent, sinon une trahison, pour le moins un manque de loyauté évident. Et ces comportements me sont totalement insupportables. Tu me permettras de rire quand je vois le rôle de victime dans lequel tente de se draper Sarkozy alors qu’il a été, au cours des cinq dernières années, plus souvent dans le rôle de l’attaquant (souvent en situation de hors jeu, d’ailleurs) que dans celui du défenseur.<br /> <br /> - 1974, 1981, Chaban, Giscard ? Jamais Chirac n’a empêché Chaban Delmas de se présenter (ce que ce dernier a d’ailleurs fait et sans qu’il ait été organisée de primaires au sein de l’UDR). Quant à 1981, c’est faire bien d’honneur à Jacques Chirac que de penser qu’il pouvait faire ou défaire une élection à lui seul. D’ailleurs, s’il avait eu un tel pouvoir, pourquoi ne l’aurait-il pas utilisé à son seul profit. Quelles que soient les circonstances, c’est, de toute façon, le peuple qui décide en dernier ressort. <br /> <br /> - La candidature peu probable de Jacques Chirac ? J’ai justement trop de respect pour Jacques Chirac pour anticiper la décision du Président de la République. Je ne sais pas si sa candidature est probable ou pas, si elle est souhaitable ou pas. La seule chose que je sais, c’est que je ne pourrai déterminer mon vote que lorsque je connaîtrai la position de Jacques Chirac sur ce sujet. Et les récentes prises de positions de Dominique de Villepin et Jean-Louis Debré me paraissent profondément respectables et respectueuses, au delà de l’homme Chirac, de la fonction présidentielle. En tous cas, ces positions ne méritent certainement pas les commentaires que tu as publiés sur ton blog le 10 janvier dernier.<br /> <br /> - Il n’y a que Nicolas Sarkozy qui peut l’emporter ? C’est la même rhétorique qu’utilisaient les balladuriens (menés par un certain Nicolas Sarkozy) en 1995 pour « vendre » la candidature de ce cher Edouard… avec le résultat que l’on connaît.<br /> <br /> Maintenant, tu sais que je n’ai jamais voté contre mon camp, et je prendrai toutes mes responsabilités, les 22 avril et 6 mai prochains, pour faire barrage à la candidate du PS. Mais pour l’instant, je continue à penser que les sondages ne font pas l’élection et que Nicolas Sarkozy n’offre pas la garantie de la victoire. Aussi, je me vois au regret de décliner ton invitation à "rentrer dans le rang". Mon seul "rang" à moi, c’est la fidélité au Président de la République et personne ne m’en fera sortir.<br /> <br /> Amicalement.
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